je t'aimais bien tu sais ...
rencontre avec John
C'est au hasard d'une balade dans un hameau voisin (en quête de quelque curiosité photogénique) que j'ai fait la connaissance de John.
Discrète, sa maison se cache derrière un épais rideau d' arbres à papillons et de chevrefeuille. C'est la grille bleue qui a attiré mon attention. Sa vieille Ford est là. Mais pour visiter John, il faut contourner un hangar voisin et franchir un fourré de ronces. Qu'importe, j'y vais !
Notre rencontre sera muette.
La sagesse paysanne gardant à l'ombre les villageois aux heures chaudes de la journée, ma visite ne sera pas interrompue. C'est moi qui l'abrègera volontairement, rattrapée par l'émotion de la découverte de l'intimité brisée de John.
après ces deux longs développements consécutifs, retour aux posts quotidiens à partir de demain !
PS: amateur ou pas de maisons abandonnées, j'insiste pour vous inviter ici,
c'est beau, c'est grand, ce sont de magnifiques photos
nous sommes septembre ...
Sortie de sa torpeur estivale, la surface de l'étang s'est couverte d'une épaisse peau blanchâtre, et frissonne à la brise. Au lever du jour, le soleil cherche son chemin entre les nuages.
Saison après saison, jour après jour, de ces minuscules géographies qui composent mon paysage quotidien, il me semble tout savoir: les postures du héron et la vie du petit monde de l'étang, les cortèges de feuilles qui cheminent sur l'eau, les mirages des reflets, les creux où se forment les plus jolis nuages, le chemin des avions au long cours, les rais de lumière entre les peupliers au couchant, les pluies soudaines, les premières "vendangeuses", les facéties du chat qui m'accompagne dans mes rêveries.
Pourtant, l'infatigable martin pêcheur dont les ailes bleues filent plus vite que l'éclair, reste encore insaisissable. C'est peut-être en espérant pouvoir lui tirer le portrait un jour que je continue inlassablement à rôder avec mon boîtier - me contentant pour l'heure d'une mésange ...
prochain post demain dimanche 4 septembre (rencontre avec John)
pour le titre de ce message (nous sommes septembre)
j'ai emprunté les premiers mots de la "Chanson d'Hélène"
Ci-dessous, une version par Youn Sun Nah (désolée si une pub précède)
Dans la touffeur de l'été, une chèvre qui tente
Dans la touffeur de l'été, une chèvre qui tente une apparition, une auto qui file dans les champs le long de la Nationale 10, un vampire en herbe, un petit pas trop décidé à faire la sieste, une chorégraphie de feuilles à fleur d'eau, une poule excédée par la chaleur qui s'est taillé un bizarre bikini ...
En noir, l'aire d'autoroute où se terminent invariablement les vacances . Dans le regard nostalgique, le souvenir flouté des couleurs de l'été avant de retrouver trop tôt les signes de la ville. Et pis voilà, c'est tout.
prochain post samedi 3 septembre