nous sommes septembre ...
Sortie de sa torpeur estivale, la surface de l'étang s'est couverte d'une épaisse peau blanchâtre, et frissonne à la brise. Au lever du jour, le soleil cherche son chemin entre les nuages.
Saison après saison, jour après jour, de ces minuscules géographies qui composent mon paysage quotidien, il me semble tout savoir: les postures du héron et la vie du petit monde de l'étang, les cortèges de feuilles qui cheminent sur l'eau, les mirages des reflets, les creux où se forment les plus jolis nuages, le chemin des avions au long cours, les rais de lumière entre les peupliers au couchant, les pluies soudaines, les premières "vendangeuses", les facéties du chat qui m'accompagne dans mes rêveries.
Pourtant, l'infatigable martin pêcheur dont les ailes bleues filent plus vite que l'éclair, reste encore insaisissable. C'est peut-être en espérant pouvoir lui tirer le portrait un jour que je continue inlassablement à rôder avec mon boîtier - me contentant pour l'heure d'une mésange ...
prochain post demain dimanche 4 septembre (rencontre avec John)
pour le titre de ce message (nous sommes septembre)
j'ai emprunté les premiers mots de la "Chanson d'Hélène"
Ci-dessous, une version par Youn Sun Nah (désolée si une pub précède)