Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Espiguette bis, l'annexe.
Publicité
. . . . . . . . 
. . . . . . . .

Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 41 436
26 décembre 2016

l'éloge du monde, 7ème épisode: de Nouakchott à Néma, la "Route de l'Espoir".

La « route de l’espoir » rallie Nouakchott à Néma par le goudron, sur un bon millier de kilomètres. Comme celle « du désespoir » (voir épisode 4) elle est presque aussi droite, tout aussi étroite, mais par opposition, très animée et verdoyante. La circulation y est plus dense aussi : son tracé rapproche les populations des provinces désertiques du nord, qui avant cette route étaient quasi coupées du monde. Dans les deux sens, des camions antiques over- chargées qui convoient de l’eau, des vivres, du gas oil, des marchandises  (la plupart made in China) qui alimenteront les marchés, de rares voyageurs européens et des maliens en transit. Dans toutes les petites vallées souvent creusées par un oued, nous traversons des villages construits sans doute en même temps que la route. Mais ce qu’on retient surtout sur ce long parcours, ce sont les piétons sur les bas-côtés, plus prudents que les animaux qui  n’hésitent pas à traverser et qui finissent parfois en repas pour les vautours.

Au fil de ce récit, décidé à la hâte (avec son titre pompeux mais sincère) rédigé au jour le jour et de fait résolument engagé dans la spontanéité, je me rends compte des raccourcis, des lacunes, des oublis, des manques. Impossible de tout évoquer et donner à voir: les rencontres, les visages, la joie, le dénuement, la beauté, l'économie, la place de la religion, l'histoire ... Peut-être ce récit ressemble t-il en ce sens à notre voyage, où une étape en appelle une autre, et où, à chaque fois, on est partagés entre rester et poursuivre ... En écho à ce récit, cette information entendue ce 25 décembre 2016, d'une femme enlevée à Gao, au nord du Mali.  

PICT2761

Nouakchott,  6 mars -  kms 4 951

Nous quittons la capitale mauritanienne en début de matinée,  par 19°,  pour nous engager sur la route de lEspoir, non sans avoir fait de nouveaux pleins de carburant. Notre premier bivouac à El Medina, à quelques centaines de mètres de la route,  a marqué  ma mémoire. Un berger qui abreuve son troupeau et une bande de garçons qui viennent nous rencontrer. Avec le compresseur, des ballons de foot que nous trim(ballons) depuis le départ sont gonflés, à la grande joie des gamins qui attaquent une partie, au coucher du soleil. Leur père interviendra rapidement, arrêtant brutalement et injustement la partie pour les ramener au foyer, peut-être à  létude des tablettes coraniques. Ce sera lexception au cours du voyage, mais je sens à ce moment précis, que notre convoi et notre trio  dérangent cet homme -à qui nous avions pourtant préalablement demandé lautorisation de stationner pour la nuit- comme si nous représentions pour ces enfants le « diable ». La tête dattelage nous pose de nouveaux problèmes, il faut la réparer ou en fabriquer une autre, à ma grande joie puisque cela nécessitera nombre d'arrêts sur la route pour trouver matériaux et outils pour les transformer, et donc pour moi la possibilité de fixer des images ... sans pare-brise !

DSC03105

DSC03100

DSC03128

DSC03130

DSC03310

DSC03115

PICT2542

PICT1917

PICT2730

DSC00971b

PICT2061

Sans titre-1

DSC01436

DSC03223

DSC03247

DSC03183

DSC01215

DSC01239

DSC01194

PICT2744

 

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Quand on lit tes mots notamment sur le papa grognon et la femme enlevée récemment au Mali, on se demande (je me demande) d'où à bien pu te venir le titre de tes articles... ;) bon, les chameaux, eux, ont du bon ;)
Répondre
D
Que de beaux portraits. C'est là que le voyage prend tout son sens, quand on part à la découverte de l'autre. Et tant pis pour le papa grognon. Les enfants auront eu de la joie avec leur ballon.
Répondre
Publicité